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Le dressage veut montrer le développement des pleines capacités du cheval sur le plat, et l'harmonie avec le cavalier. Depuis quelques années, en Amérique du Nord nous utilisons un système de niveaux identiques.
Le premier niveau reconnu est le niveau "Entraînement", pour les chevaux ou cavaliers débutants. Les mouvements y sont assez simples, à la portée des cavaliers de toutes les disciplines. Le "Niveau 1" introduit les mouvements latéraux, plus exigeants pour les cavaliers moyens et pour les chevaux moins bien formés aux techniques de plat. Les niveaux 2, 3 et 4 augmentent graduellement les difficultés et requièrent un entraînement spécifique de dressage, tout en puissance, régularité et souplesse. Ces niveaux préparent aux classes de niveau FEI (Fédération équestre internationale) qui débutent avec le Prix St-Georges, puis Intermédiaire 1 et 2, et trois diffférents Grand Prix selon les niveaux de compétition.
Les performances se font en solo, dans une carrière (ou manège). Aux niveaux débutants, la carrière peut mesurer 20 X 40 mètres. Aux niveaux plus avancés, elle mesure 20 X 60 mètres. Dans chaque classe, les cavaliers exécutent la même routine. Les points sont comptés suivant la qualité d'exécution de chacun des mouvements et selon la difficulté du mouvement. Les actions des cavaliers doivent être très discrètes, sinon imperceptibles et le cheval doit répondre avec naturel et démontrer la précision de son dressage par son habileté à exécuter le mouvement demandé à la lettre correspondant.
Le dressage est une épreuve technique. Pour les spectateurs qui ne connaissent pas ou peu les chevaux, il est diffficile de comparer d'un cheval à l'autre à moins de tenir une feuille de jugement. Cette épreuve, aux niveaux débutants, n'est pas très spectaculaire. La difficulté y est cependant beaucoup plus élevée, chaque erreur ou manque d'entraînement étant pénalisée. Vous serez peut-être surpris, mais en dressage, une note de 60% est considérée comme très bonne. 65% est excellent et toute note supérieure à 70% démontre, lors de l'épreuve, une performance exceptionnelle. Dans les classes techniques, même dans les plus grands événements, les cavaliers atteignent très rarement les 80%. On compte sur les doigts des mains ces performances dans l'histoire récente.
Pour augmenter le spectacle et pour permettre aux cavaliers de présenter le meilleur de leur cheval, on a inclus une reprise de style libre, appelée "Kür". Sur une musique de leur choix, les participants exécutent les mouvements requis à leur niveau. En choisissant eux-même l'ordre, ils peuvent ainsi mettre en valeur les mouvements pour lesquels leur cheval présente les meilleures aptitudes. Pour y participer, les cavaliers doivent se qualifier en obtenant la note requise, ou en se qualifiant selon les règles du concours. C'est dans cette épreuve que l'on trouve de plus en plus des 80%, qui représente quand même une performance électrisante.
Avec le nom de "concours complet", vous pouvez vous douter que cette compétition n'est pas simple. C'est un sport extrême, dans la portion cross-country, très difficile et souvent dangereux. Le concours complet est aujourd'hui composé de trois épreuves: dressage, cross country et saut d'obstacle. Les trois épreuves doivent être exécutées avec le même cheval.
Le concours commence avec une épreuve de dressage, où le travail se fait dans le calme, avec un cheval dont l'impulsion se transmet de façon plus verticale que dans des épreuves d'obstacles. Comme vous allez voir avec les autres descriptions, le dressage est plus complexe que dans un concours régulier car les chevaux ont énormément d'énergie à donner et donc à contrôler. On n'y obtient pas non plus des niveaux de difficulté aussi grands puisqu'on demande plutôt une polyvalence. Le chevaux sont aussi plus filiformes, bâtis pour la vitesse et l'endurance plus que pour la puisssance. Dans les nouvelles normes, le dressage est primordial car les cavaliers réussissent de plus en plus régulièrement à compléter les autres épreuves sans fautes additionnelles.
La deuxième épreuve, le cross-country: Ouf!!! Le couple cavalier-cheval doit franchir un parcours d'obstacles naturels, en terrain naturel (champs, forêt, ruisseaux), dans le temps prévu pour l'épreuve. Si vous assistez à cette épreuve, on dirait tous les cavaliers en course car ils doivent souvent maintenir une vitesse de 400 mètres/minute et plus pour atteindre l'objectif. Ils sont pénalisés pour les refus (éliminés au 3e) et pour les secondes avant ou après le temps prévu.
Pour rendre celà très complexe, le parcours prend entre 5 et 10 minutes à parcourir. Essayez de tenir un galop poussé pendant plus d'une minute et vous serez déjà essouflés. Après 5 minutes, le cavalier et le cheval sont au bord de l'épuisement. Le cheval doit d'ailleurs subir un examen vétérinaire avant de passer au stadium.
La troisième épreuve, le stadium, termine la compétition. C'est une épreuve de saut d'obstacle équivalente à celle que l'on fait dans cette seule épreuve, les sauts étant tout de même moins élevés pour un niveau comparable. Les sauts sont plus élevés que sur le cross. Le cheval a encore en tête sa course de cross au galop ouvert alors que le stadium demande un cheval plus regroupé afin de mieux sauter les obstacles. Les obstacles naturels du cross ne tombent pas alors que les barres du stadium sont parfois fragiles. Le cheval doit faire attention et le fait de le regrouper, de rassembler son énergie pour effectuer une poussée plus en hauteur permet de réduire le nombre de fautes.
Le concours complet s'appelle en anglais 3-Day Event, ou simplement Eventing. Le concours de haut niveau se déroule sur trois jours, à chaque épreuve sa journée. Les CCI (Concours complet International) sont cotés de 1 à 4 étoiles, les 4 étoiles étant trois concours réputés en Angleterre et aux États-Unis, ainsi que les jeux Olympiques. Les CIC sont à peu près la même chose, avec les mêmes cotes pour 1 à 3 étoiles. Très souvent les concours de bas niveau se font sur deux jours, dressage et cross-country la première journée et saut d'obstacle la deuxième. Le cavalier ayant le moins de points de pénalité après les trois épreuves remporte la compétition.
D'un point de vue historique, le concours complet est une épreuve militaire. Les militaires formés en manège classique, élèves de dressage, devaient être capables de mener leurs chevaux au combat. Les champs de bataille étant des terrains très inégaux, ils devaient franchir facilement les fossés, les clôtures, les tranchées, les arbres tombés en forêt et autres difficultés du genre plutôt explosif. Lorsqu'on se questionne sur cette discipline, il faut s'en rappeller les origines qui le font se rapprocher des sports extrêmes. Très spectaculaire le cross, mais les spectateurs ne peuvent en voir qu'une partie à cause de l'étendue du parcours. De même pour les caméras de la télévision!
L'épreuve de saut d'obstacle consiste à franchir un parcours d'obstacles non-fixes, de hauteur et de largeur variables, sans les faire tomber, dans un temps pré-déterminé. Dans les classes de Table A, en cas d'égalité on détermine le gagnant par un barrage (jump-off) où la vitesse d'exécution, sans commettre d'erreurs, récompense le gagnant.
Le barrage utilise une partie du parcours initial plus 2 obstacles et doit se négocier le plus rapidement possible, toujours sans tomber. En épreuves de barème C, c'est la course au plus rapide et les fautes sont calculées en temps ajouté, soit 4 secondes par obstacle renversé (dans ce cas, un obstacle est un effort sautant). Les classes professionnelles demandent des efforts sautant allant de 4'3" à 6' (entre 1,30m et 1,90m) et de largeur équivalente et parfois plus large, en particulier pour la "rivière", variant de 10 à 14 pieds (3 à un peu plus de 4 mètres).
Les obstacles sont des sauts simples (un obstacle à franchir) ou des combinaisons (enchaînement de 2 ou 3 sauts rapprochés de moins de 3 foulées). S'il y a un refus de sauter, le cavalier est pénalisé de 4 points. Le deuxième refus est une élimination de la classe. Si un refus se fait entre deux obstacles d'une combinaison (elles sont toujours numérotées A-B-C), le cavalier doit reprendre la combinaison au complet.
Si un obstacle est renversé, la pénalité est de 4 fautes et s'accumule à chaque obstacle.
Aux niveaux provinciaux, nationaux et internationaux, le parcours est mesuré afin de fixer un temps limite pour le franchir. Le cavalier qui dépasse le temps accordé pour effectuer le parcours est pénalisé de 1 de faute par 4 secondes supplémentaires. S'il prend vraiment trop de temps, il peut dépasser le temps maximum et être éliminé. Une chute entraîne également une élimination immédiate. En épreuve de barrage, le cavalier dépassant la limite de temps est pénalisé d'1 faute par seconde au-delà du temps alloué. Pour le classement final, tous les cavaliers ayant participé au barrage seront mieux classés que ceux qui ne l'ont pas fait même s'ils sont éliminés du barrage.
-Par 4 secondes au-dessus du temps alloué, table A: 1 de points.
-Par seconde au-dessus du temps alloué, barrage table A: 1 point.
-1ère désobéissance (refus): 4 points.
-Obstacle renversé: 4 points.
-Faute de pied à la rivière: 4 points.
-Obstacle renversé, classe Table C: 4 points.
-2e désobéissance: élimination.
-Désobéissance et renversement d'obstacle: 4 fautes et 6 secondes rajoutées au temps.
-Chute du cavalier ou du cheval: Élimination.
-Erreur de parcours: Élimination.
Un obstacle est considéré renversé lorsque l'élément supérieur est tombé. Il faut modifier la hauteur de l'obstacle pour être pénalisé. Sur le refus qui démolit l'obstacle, le chronomètre s'arrête au sifflet du juge et reprend au même sifflet lorsque l'obstacle est remonté. Le cavalier reçoit les points de pénalité prévus, la pénalité de temps et le cumul du temps, assurément rallongé, mesuré par les chronométreurs.
Ces épreuves font partie de la division sauteur et je les déteste. Un juge doit déterminer quel cheval a effectué son parcours de la façon la plus naturelle et la plus facile possible. Il juge la régularité de l'approche, la façon de sauter et un la beauté de l'ensemble. Le parcours est composé de huit obstacles de couleur "naturelle", beaucoup de vert et de brun, supposés représenter des obstacles que le cheval rencontrerait sur un parcours en forêt genre chasse-à-courre. Le gagnant est déterminé selon ce que le juge a décidé de se souvenir de bon et de mauvais des 30 ou 40 chevaux qu'il voit parfois dans une seule et unique classe. Une bonne performance est parfois reléguée hors-position à cause de la notation subjective. Chaque juge a ses normes... et voit ce qu'il veut voir. Ces épreuves servent souvent d'initiation à la compétition pour le cavalier et le cheval débutants (c'est bien correct pour apprendre le rythme) mais certains en font leur objectif réel de compétition et pour ceux-là, le prix du cheval a beaucoup d'importance car la seule conformation et aptitude naturelle d'un cheval fait gagner plusieurs points.
Les épreuves d'équitation sont tout aussi subjectives que celles des chasseurs. Sauf que cette fois, le juge essaie d'évaluer les qualités du cavalier à guider, contrôler et accompagner son cheval. Quelque part, ça ressemble beaucoup aux classes de chasse sauf qu'en théorie la beauté du cheval ne devrait pas influencer. Il doit cependant être présenté de façon impeccable, tout comme le cavalier. Avis aux cavaliers: les gants sont très bien vus et peuvent définitivement faire la différence entre un gagnant et un perdant (selon ce que j'ai appris dans une clinique de juge...). C'est aussi une épreuve d'initiation à la compétition pour les débutants, comme les classes de chasse et là aussi certains cavaliers n'ont que ces classes en vue. Les classes d'équitation demandent de choisir entre les options d'un parcours. Les cavaliers apprennent donc à prendre des décisions. Les parcours sont également moins linéaires que les parcours de chasse et constituent une meilleure préparation pour passer aux épreuves sauteur.
Assis derrière un ou plusieurs chevaux qu'il faut diriger, la vue n'est pas la même. Le contrôle d'un cheval attelé est vraiment différent. Imaginez maintenant en contrôler 4!
Le marathon d'attelage contient 3 épreuves; c'est un peu le concours complet de l'attelage. Les catégories de championnat du monde sont au contrôle de 1 cheval en simple, deux chevaux en paire (côte-à-côte) ou en tandem (un derrière l'autre) et en équipe de quatre, quatre-en-mains.
La première épreuve est le dressage. Les voitures peuvent être d'époque ou modernes, ou même être des voitures de marathon. Elles peuvent être à deux ou à quatre roues. Les meneurs et les grooms sont habillés de façon moderne (aucun costume d'époque), mais selon les codes de l'attelage. La qualité des figures, le contrôle du meneur, l'harmonie des chevaux, les allures, le calme, la soumission, l'ensemble meneur-cheval-harnachement-voiture sont jugés. Après, c'est le cross-contry du buggy qui commence. On utilise une voiture de métal, à quatre roues, très solide. Vitesse, endurance, obstacle... C'est là que les meneurs et les grooms s'éclatent... Dérapage de la voiture, galop entre des portes très rapprochées et bien des frousses. Les voitures sont équipées de freins à disques aux 4 roues qui se contrôlent avec des pédaliers. Le parcours mesure plusieurs kilomètres, en 5 phases. Chaque phase doit être exécutée dans un temps délimité, avec des pénalités pour ceux qui vont trop vites ou ceux qui vont trop lentement. Un examen vétérinaire est effectué avant et après la dernière phase, pour s'assurer que les chevaux supportent bien l'épreuve. Le dernier jour du concours, on passe à l'épreuve des cônes, qui consiste à évaluer la maniabilité du cheval et son calme à passer entre un parcours de cônes. Les cônes sont semblables à ceux utilisés en construction mais il sont surmontés d'une balle. Il ne faut pas frôler les cônes surtout quand il n'y a que 10 centimètres de chaque côté des roues (20cm pour les quatre-en-mains). Les meneurs utilisent la même voiture qu'au dressage. Certains attelages de simple ont donc des voitures à deux roues seulement.
Je n'ai pas encore découvert cette épreuve en concours mais depuis mon arrivée sur Internet, plusieurs correspondants m'ont fait savoir que ça existait. Et il existe une équipe canadienne d'endurance!
Le petit peu que j'en sais, les concurrents doivent parcourir une longue distance, généralement 50 ou 100km, le plus vite possible. Des contrôles vétérinaires au long du parcours assurent le bien-être des chevaux. Et les selles sont bien rembourrées!
Un de mes lecteurs européens croit que c'est le sport de l'avenir au niveau international... Je n'en avais jamais entendu parler avant 1998 et j'en ai très peu vu à la télé. Il y a sûrement un certain spectacle là-dedans. Voici sa description de ce sport équestre:
Le Horseball est un sport collectif mixte né en France il y a une vingtaine d'années (au début des années 80), mais qui prend sa source dans les steppes de l'Asie Centrale, la baudruche ayant été remplacée par une balle de football junior entourée de sangles. Le jeu consiste à faire un minimum de trois passes et à tirer dans un cerceau pour marquer le point.
Très différent de l'équitation classique, par son style et son ambiance, savoureux mélange du rugby et du basket à cheval, il eut un peu de mal à se faire reconnaître.
C'est le côté spectaculaire, voire presque folklorique, qui le rend très attrayant et qui fait qu'il attire un public de plus en plus important. En outre, son aspect innovant entraîne des vocations nouvelles.
Sa reconnaissance récente est due principalement à l'aspect ludique de l'activité qui fait redécouvrir l'équitation sous un nouveau jour en inhibant la peur et certains aspects rébarbatifs de l'apprentissage de la monte à cheval.
De plus en plus de centres équestres ouvrent leurs portes à cette activité qui permet aux cavaliers(es) débutants(es) de s'amuser. Ceux-ci ensuite pour se perfectionner prennent des cours de dressage afin de pouvoir évoluer.
Pas mal!
Vous connaissez ce sport de riches. Deux équipes s'affrontent en quatre périodes de jeu. Il faut frapper sur la petite balle pour l'envoyer dans le but adverse. Pendant les pauses, les spectateurs sont invités à replacer les mottes de terre arrachées pendant le jeu. Et on se rafraîchit au champagne pendant la suite du jeu. (C'est cliché, je sais...)
Dans la foulée du Tour de France 1998, cet article est paru dans le journal "La Presse" le vendredi 24 juillet 1998. Je crois qu'il reflète effectivement un malaise très présent en compétitions équestres. Étant officiel de concours (commissaire), je peux vous affirmer que des prélèvements sont faits lors des concours. Mais comme nous savons aujourd'hui (2008), c'est entre les concours que ça se passe.
Dopage: les chevaux pas mieux lotis que les cyclistes
CHRISTIANE ORY, Associated Press, BERNE
Les chevaux de compétition ne sont pas vraiment mieux lotis que les cyclistes. Certaines formes de dopage sont devenues pratique presque courante dans les concours internationaux en particulier, dénonce un professeur de médecine vétérinaire de l'Université de Berne.
Pour Urs Schatzmann, directeur de la clinique équine de la faculté de médecine vétérinaire de l'Université de Berne, le dopage est devenu un problème dans le sport équestre aussi. Dans les compétitions internationales surtout, certains chevaux reçoivent des médicaments administrés par des spécialistes qui savent exactement ce qu'on peut détecter ou non lors des contrôles.
Peu de tests.
De plus, dans les compétitions internationales, seuls 15 % environ des concurrents sont testés. En concours nationaux ou régionaux, deux ou trois participants sont contrôlés chaque semaine, indique le professeur du «Tierspital» dans un entretien à l'Associated Press.
Selon le Pr Schatzmann, on administre surtout des substances anti-inflammatoires et des analgésiques. La plupart des chevaux de compétition, les sauteurs, les chevaux de military et de concours complet, les chevaux de dressage, ont rapidement des problèmes articulaires, des dommages qui empirent avec les années et I'entraînement très poussé qu'ils subissent depuis leur jeune âge.
«On les drogue afin qu'ils ne sentent plus la douleur et ne diminuent pas leurs performances.» Le danger des analgésiques et des anti-inflammatoires, c'est justement de permettre au cheval qui souffre d'aller au-delà de sa résistance organique et physique, explique un vétérinaire ayant requis I'anonymat. L'animal ne sent plus la douleur, mais la cause du mal n'est pas éliminée.
Déchirure musculaire
La déchirure musculaire ou ligamentaire par exemple s'étend et empire, provoquant souvent des dégâts irrémédiables. C'est le même problème avec les chevaux qui souffrent d'arthrose ou d'arthrite, ou pour les inflammations internes, celle du myocarde par exemple. Avec les anti-inflammatoires, la douleur passe provisoirement, mais les dégâts sont multipliés.
Cette forme de dopage permet de garder un cheval performant a haut niveau de compétition plus longtemps. Étant donné la valeur marchande des chevaux de compétition, la prolongation de la carrière d'un crack est extrêmement rentable. Le prix des saillies d'un étalon champion à la retraite ou celui des poulains issus d'une jument de valeur intemationale, monte vertigineusement.
Un jeune cheval dont 1e père ou la mère ont obtenu de très bons résultats en compétition peut largement dépasser les 400 000 francs français (100 000 $C ). De plus, la valeur de reproduction doit rester intacte. Les reproducteurs doivent être en bonne santé, donc il faut masquer les problèmes articulaires, ajoute le professeur.
D'autres substances sont utilisées afin d'augmenter les performances. Pour les concours internationaux, chaque cheval reçoit des mixtures énergétiques et des cocktails de vitamines. Or, souligne Urs Schatzmann, pour les chevaux en compétition, toute substance autre que celles entrant dans le fourrage courant est interdite.
Saut et dressage
«Si vous mettez du Vicks dans les naseaux de votre cheval enrhumé, vous êtes déjà en infraction», dit-il. I1 n'est cependant pas rare qu'un propriétaire demande à un vétérinaire une célèbre liqueur, très puissant fortifiant à base d'arsenic, que l'on prescrit aux animaux convalescents ou en état de déficience. Sans parler de la caféine ou du chocolat qui contiennent des substances excitantes.
Le dopage est aujourd'hui plus courant dans les disciplines du saut et du dressage que dans les courses de trot ou de galop, désormais sévèrement contrôlées grâce au PMU, ajoute Schatzmann.
Questions et demandes spéciales: dandube@picouille.com
Copyright: Le monde équestre de Picouille.com, Montréal, Canada. 22 février 2008
Picouille [pikuj]: n.f., québécisme, circa 1870;
a) Fam. péj.: Vieux cheval. ou b) Vieux cheval rébarbatif aux demandes des cavaliers ou
c) moderne: surnom affectueux donné à notre camarade et ami cheval.